jeudi 9 avril 2009

Collection « Ainsi va la vie, Max et Lili » de Dominique de Saint Mars, Serge Bloch

Comme nous vous l'avions promis dans notre premier message, voici une collection de livres pour les enfants qui permettent de comprendre les sujets de société, les émotions, les problèmes relationnels des enfants et incite au dialogue parents/enfants.

Une merveilleuse collection destinée aux jeunes, filles et garçons de 6 à 8 ans. Les sujets abordés dans cette collection sont très sérieux, mais traités avec humour, tendresse et surtout justesse. Les illustrations délicates rendent bien les sentiments et les émotions des personnages, enfants et adultes.

À notre avis, cette collection est indispensable dans la bibliothèque familiale et à l'école. C'est un dialogue ouvert, pertinent et réaliste; probablement une profonde respiration pour beaucoup d'enfants.

La fin de la plupart des livres, on suggère une réflexion positive sur la difficulté mise à jour. En répondant à la série de questions très directes et précises, soutenues par des illustrations humoristiques et claires, le jeune pourra identifier ses malaises, ses angoisses. Supervisée, cette lecture peut enclencher le dialogue. En prime, on fournit parfois une liste de conseils pratiques afin d'éliminer peu à peu le problème.
Cette collection contient 104 ouvrages. De quoi trouver son sujet !

Dominique de Saint Mars a longtemps travaillé aux éditions Bayard Presse pour Astrapi. Depuis 1992, elle est auteur et directrice de la collection "Ainsi va la vie, Max et Lili" aux éditions Calligram, et qui a reçu en 1988 le Prix de la Fondation pour l'Enfance.


Quelques exemples:


Lili se fait piéger sur Internet

AUTEUR : Dominique de Saint-Mars
ILLUSTRATIONS : Serge Bloch
Calligram, Coll. Ainsi va la vie - 2006
Internet en famille. Les parents de Max et Lili ont un ordinateur mais n’ont pas encore installé le contrôle parental. Lorsque Lili commence à surfer, elle tombe sur quelques pièges, donne son identité ou accepte des rendez-vous. Sur les risques et les dangers d’internet.




Jérémy est maltraité

AUTEUR : Dominique de Saint-Mars
ILLUSTRATIONS : Serge Bloch
Album à partir de 6 ans Calligram, Coll. Ainsi va la vie - 2004
Réédition - Max ne comprend pas pourquoi son ami Jérémy est souvent violent. Un jour, il découvre qu’il est maltraité par son père. Une histoire simple, un langage approprié pour parler de la maltraitance et des violences que peuvent subir les enfants.



Max se fait insulter à la récré

AUTEUR : Dominique de Saint-Mars
ILLUSTRATIONS : Serge Bloch
A l’école Nicolas se moque Max et s’acharne contre lui derrière le dos de la maîtresse. Il est parfois bien difficile de ne pas réagir et de ne pas réclamer vengeance. Pourtant, Max trouvera le moyen de sortir de cette situation en parlant avec sa grande sœur et avec un adulte, pour ne pas devoir faire acte de violence.



Les difficultés de la lecture littéraire.

  • Quelles difficultés rencontrent les élèves pour lire les textes littéraires?

- Difficulté à saisir la permanence des personnages dans le récit : le personnage se construit dans l'ensemble du récit. Il s'agira donc de faire reconstruire la chaîne des désignations des personnages.

- Difficulté à synthétiser les informations : en effet, un personnage, c'est à la fois:
- un être (ses désignations, sa description...)
- un dire (ses paroles, ses pensées...)
- un faire (par exemple, un mobile pour atteindre un but, un plan, des moyens, une issue...)
Ce personnage est cohérent : par exemple, entre les éléments qui expriment son nom, ceux qui s'expriment dans sa description physique et morale. Or, les lecteurs en difficulté ne lisent pas les descriptions, ils considèrent que la description est sans justification dans l'histoire, ils n'anticipent pas, ils n'interrogent pas le nom...

- Difficulté à saisir la logique des parcours narratifs : par exemple à saisir le but poursuivi par le ou les personnages. Or, c'est la connaissance du but qui engage les anticipations sur les issues (cf. "La lune doit disparaître" Ecoles des Loisirs : quel est le but des voleurs?). Dans la lecture, il est essentiel d'identifier le but du personnage principal.

- Difficulté à reconnaître le stéréotype du personnage, c'est-à-dire l'ensemble des traits et des comportements codifiés qui appartiennent à une culture. Par exemple, le stéréotype de l'avare (collection Bonhomme), qui n'est pas encore construit au C.P., car les référents culturels n'y sont pas.

Il est donc conseillé, en même temps que le texte est découvert, de faire un travail de nourrissage culturel, afin de construire le stéréotype du personnage, cela peut se faire à partir d'un" réseau de textes" (si l'on fait référence à l'avare, ce sera Picsou, des fables...) On construit alors avec les enfants des oppositions de personnages, en leur demandant comment ils les imaginent, on construit des portraits-robots qui seront les stéréotypes. C'est ce travail qui permettra d'anticiper dans la lecture du texte, d'obtenir des interprétations fines, c'est le contraire du travail impatient dans l'urgence, du type apprentissage de la liaison graphie-phonie
- Difficulté à surmonter les obstacles psycho-affectifs (cf. "le poussin noir"). Par exemple l'humour noir qui n'est pas accepté.
- Difficulté à concevoir les relations entre les personnages : les désignateurs posent problèmes aux enfants (ex :"son frère..."). Ceux-ci ont du mal à cerner le réseau des personnages, c'est ce qui provoque l'abandon du livre... Les alliances et les oppositions entre les personnages sont difficiles à percevoir. Exemple : si l'enfant considère que voler c'est mal, qu'aider c'est bien, et si le voleur en vient à aider le héros, il sera lu comme opposant au héros...

- Problèmes liés à la méconnaissance du genre du texte. Toute oeuvre appartient à un genre, qui constitue un "horizon d'attente". C'est ce qui permet l'expectation. Au-delà du genre du livre, il y a le genre des personnages, le genre des modes de narration, les lieux-types (ex : la forêt..), les formules-types (il était une fois...), les moments-types (le crépuscule...), les expressions-types, les scènes-types (le duel dans le western) etc... Il faut construire culturellement ces genres.



    • Face à ces difficultés quels textes choisir?
    Réfléchir sur les critères de choix implique la prise en compte d’une double postulation de la littérature de jeunesse selon C.Posliane qui se trouve être à la fois un outil édifiant, didactique entraînant une lecture fermée et une œuvre artistique entraînant une lecture ouverte, à laquelle correspond un traitement différent des instances littéraires.

    Il serait, par ailleurs, erroné de penser que lire en cycle 1suppose simplement une lecture fermée (narration saturée, personnages emblématiques, écriture univoque, message explicite…) , que de très jeunes lecteurs ne peuvent avoir accès à l’implicite, au symbolique, au lacunaire, à l’équivoque.

    Il ne faut donc pas se contenter de séries réservées aux petits mais ne pas hésiter à choisir des albums plus complexes, des textes que Catherine Tauveron nomme des textes résistants.

    Elle définit deux types de textes résistants :
    - des textes dits « réticents », c’est-à-dire des textes qui posent des problèmes de compréhension, des textes qui « enrayent les automatismes récurrents de l’intrigue », des textes qui jouent avec le lecteur en créant volontairement une énigme. Les textes résistants conduisent donc le plus souvent le lecteur à une compréhension erronée et c’est cela qu’il est intéressant d’expliciter en classe.

    Bref, ces textes « jouent à cache- cache » en dissimulant volontairement des faits. Ces textes en disent moins que ce qu’ils pourraient ou devraient dire. Ils laissent volontairement subsister des trous afin que le lecteur cherche à les combler. Pour ce faire, celui-ci ne peut pas s’appuyer sur le contexte. C’est ce qui oblige à l’interaction lecteur-texte.
    En classe, c’est l’enseignant qui fait ce travail de remplissage, rarement le lecteur.

    Des textes dits « proliférants », c’est à dire des textes qui appellent des interprétations, des textes à lecture plurielle où l’on peut émettre plusieurs hypothèses interprétatives.
    Il y adeux types d’interprétations possibles :

    Interprétation --> compréhension de l’intrigue


    Conclusion :
    Les textes résistants permettent un jeu avec les élèves, le maître devient alors le lanceur du jeu, il prévoit des situations problèmes en manipulant le texte afin que les élèves soient face à un obstacle qu’ils n’auraient pas vu seuls.
    Cette situation problème peut être :
    Donner ou non le titre de l’album, montrer toutes les images, montrer tout le texte, etc.…ainsi se pose la question du dispositif à mettre en place pour présenter le texte littéraire choisi.

    Ce dossier reprend une conférence de Catherine Tauveron de février 2000 donnée à Châlons-en-Champagne.
    Certains aspects de l'exposé sont développés dans la revue REPERES n° 19

    jeudi 2 avril 2009

    Colloque des 6 et 7 avril 2009 : Littérature jeunesse, l'espace européen en question.

    Dans le cadre du cycle de formation "Tour d’Europe de l’album", le Salon du livre et de la presse jeunesse organise deux journées d'études, les lundi 6 et mardi 7 avril 2009 : "Littérature jeunesse, l'espace européen en question".

    Comment la construction d’un espace européen commun concerne-t-elle la littérature et le livre de jeunesse? Quelle place cette littérature joue-t-elle dans la construction d’identité et de valeurs communes? Et depuis quand l’Europe est-elle à l’œuvre dans cet espace culturel? Comment passer d’une langue à l’autre? Peut-on, d'une région à l'autre, qu'elle se situe au Nord ou au Sud de l'Europe, évoquer une aire culturelle spécifique? De quelles influences les illustrateurs et les auteurs se revendiquent-ils?

    • Lundi 6 avril 2009
    Introduction : l'Europe ?
    Cette introduction portera sur la définition même de l'Europe. En croisant les points de vue d'une historienne et d'un philosophe qui ont réfléchi de façon singulière à l'idée d'Europe, ce préambule permettra d'appréhender un territoire qui pose de multiples questions culturelles, politiques, historiques.
    - Jacques Dewitte, Philosophe et traducteur.
    - Elisabeth du Réau, Agrégée d'histoire, professeur à la Sorbonne nouvelle et directeur de recherche au Centre d'histoire de Sciences-Po à Paris.

    Peut-on parler de littérature européenne ?
    La littérature se définit-elle par un territoire ? Une langue ? Une instance politique ? Existe-t-il une littérature européenne ? Comment les littératures peuvent-elles participer à la construction d'une culture commune ?
    - Guy Fontaine, professeur de Lettres et Cultures d'Europe (Académie de Lille), expert scientifique consultant au Conseil de l'Europe, membre fondateur du réseau universitaire les lettres européennes.
    - Jean-Yves Masson, Professeur de littérature comparée à l'Université Paris IV-Sorbonne, directeur du Centre de Recherche en Littérature Comparée de l'université Paris-Sorbonne, écrivain et traducteur.

    Enjeux européens de la littérature de jeunesse.
    Quelle idée de l'enfance et de l'enfant lecteur se fait-on en Europe ? Cela a-t-il à voir avec le choix des traductions et des adaptations ? Dans quelle mesure une communauté de lecteurs fondée sur une expérience littéraire commune peut-elle aussi fonder une communauté de valeurs ?
    - Marie Musset, Chargée de recherche à l'Institut national de recherche pédagogique, Lyon

    Modération de la journée :
    - Anne-Marie Autissier, Agrégée de Lettres modernes et docteur en Sociologie. Elle enseigne la sociologie de la culture et les politiques culturelles européennes à l'Institut d'études européennes de l'Université de Paris VIII et préside l'association éditrice de Culture Europe International.

    • Mardi 7 avril 2009
    Voyage des contes en Europe.
    De nombreux thèmes et sources sont communs aux contes de tradition orale en Europe, peut-on pour autant parler de patrimoine européen ? Ces récits ont-ils des caractéristiques communes et lesquelles ? Comment se sont-ils essaimés en Afrique, en Orient et Outre-atlantique ? Quelles variations ont-ils subi au gré des aires culturelles et linguistiques ?
    - Nicole Belmont, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales.
    - Muriel Bloch, conteuse

    Parcours d'images en Europe.
    De grandes tendances picturales ont construit le patrimoine culturel européen, mais existe-t-il un art européen ? Une dimension européenne de l'art ?
    - Philippe Piguet, professeur d'histoire de l'art à l'Institut Supérieur des Carrières Artistiques (ICART, École Denis Huisman, Paris) et critique d'art.
    - Katy Couprie, peintre, illustratrice et professeur en illustration.
    - Fabienne Burckel, peintre, illustratrice et professeur de dessin et peinture

    • Lieu et heures
    De 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 17h00
    École Normale Supérieure 45 rue d'Ulm 75005 Paris (RER B, station Luxembourg)


    Le Plan Paris Lecture, le Centre Paris Lecture, le Centre de la langue française

    Le Centre Paris Lecture inscrit son action dans le cadre du Plan Paris Lecture qui se fixe comme objectif un développement significatif de la lecture sur la ville de Paris.
    Le Centre Paris Lecture s'associe aux animateurs BCD (Bibliothèques Centres de Documentation implantées dans les écoles élémentaires publiques de Paris), aux animateurs EPL (Espaces Premiers Livres en maternelle). L'ensemble du dispositif est piloté conjointement par la Ville de Paris et l'Education Nationale.

    • Le relais d'une multitude de formateurs :

    L'originalité du dispositif s'appuie sur le soucis de ne pas prendre la place des acteurs oeuvrant déjà dans le domaine de la lecture mais de leur proposer un outil de formation, de réflexion et d'action leur permettant de créer collectivement la cohérence et la complémentarité nécessaires à la concrétisation de cette "politique de lecture". Les centres de lecture ont cette fonction de renforcer les conditions sociales d'accès à la lecture. "C'est à plusieurs que l'on apprend à lire tout seul". Comment mettre en place ce "plusieurs"? Comment l'activer pour que l'individu s'installe dans l'impérieuse nécessité du recours à l'écrit?


    • Classe Lecture, Action Lecture :

    Le Centre Paris Lecture organisait des Classes Lectures. Depuis 2003, il met en place des Actions Lecture, de quoi s'agit-il ?

    C'est la mobilisation de plusieurs classes d'une même école ou plusieurs écoles sur la réalisation d'un projet; partant de l'idée que l'action, la vie, la recherche nous mette dans l'obligation de lire, de mieux lire, d'écrire, de débattre, de chercher, de négocier.

    C'est aussi la mobilisation des animateurs BCD et EPL concernés et des animateurs du Centre Paris Lecture. Pendant deux semaines, l'ensemble des acteurs se met en Action Lecture à temps plein.

    En 2005/2006, 92 classes bénéficient de ce dispositif.



    • Le Centre Ressource de la Langue Française et de la Francophonie :

    Mars 2005 a vu la naissance d'un second centre qui vient renforcer ce dispositif. Il s'agit, grâce à ce nouvel outil, de "suspendre le temps de l'usage pour s'attarder sur le sens des usages". Il veut être un "observatoire des usages de la langue française" à travers la pratique d'ateliers tels que :

    - "L'usage des outils de la langue française" : apprendre à utiliser, maîtriser, jouer avec les dictionnaires traditionnels, mais aussi dictionnaires des synonymes, étymologiques, historiques ...

    - "Reformuler ou réécrire" : partant d'une formulation orale ou écrite, quelles sont les possibilités, les variations de la langue pour dire ou réécrire ?

    - "Le dictionnaire de l'Académie Française" : comment travaillent les académiciens, sur quels mots sont-ils en ce moment, quelles définitions pourraient être proposées, quels répertoires des usages de la langue dans la vie quotidienne ... ?

    - "Les 10 mots de la Francophonie" : travail sur les initiatives lancées par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.

    - "Les mots rares et précieux"

    - "Les expressions"

    - "Les mots d'ici et de là-bas"

    - "Les mots d'avant et de maintenant"



    • Un réseau d'animateurs BCD et EPL ...

    La Ville de Paris a installé dans chaque école élèmentaire publiqe et, bientôt, chaque école maternelle, une Bibliothèque Centre de Documentation. En maternelle, il s'agit d'un Espace Premiers Livres.

    Dans chacun de ces lieux intervient un animateur de la Ville de Paris qui a en charge l'animation livre et lecture de l'interclasse (entre 11h30 et 13h30) et la tenue d'un atelier CE1 (16h30 à 18h) ou atelier du soir (en maternelle). Ces ateliers sont gratuits. Chaque animateur a suivi une formation initiale au Centre Paris Lecture et peut profiter d'un plan de formation continue.


    • La formation continue pour les BCD et EPL

    Les stages proposés portent sur :

    - les aspects techniques traditionnels pour ce type de travail (contes, livre-objet, gravure et illustration, calligraphie, actualité de la littérature jeunesse, lire et faire vivre des expositions ...).

    - les différents types d'ateliers de production d'écrits (écriture théâtrale, écriture poétique, écrire à partir de livres pour enfants, écrire pour comprendre ...)

    - la connaissance du système éducatif (les méthodes d'apprentissage de la lecture, la liste officielle des 180 livres préconisés par l'éducation nationale, les grands pédagogues ...)

    • Et des nouveautés ...

    Le réseau des animateurs s'est fortement intéressé au dispositif Action Lecture. Durant l'année qui vient de s'écouler, un groupe de travail a permis de construire un nouveau dispositif intitulé : "Les Actions Lecture périscolaire". Il s'agit de mettre en place des réalisations de projets prenant appui sur des problématiques nécessitant le recours à l'écrit. Ces Actions s'adapteront aux contraintes de temps du périscolaire (interclasse, le soir, les mercredis, les vacances).


    jeudi 26 mars 2009

    Les Maternelles sur France 5


    Célèbre émission qui vous présente des reportages et des débats sur la vie des parents et des enfants : grossesse, maternité, congé paternité ... Nous vous présentons une vidéo issue de cette émission, intitulée Des livres pour faire rire les enfants :


    Nouveaux liens

    Nos articles n'étant qu'une liste exhaustive de tout ce qui touche à la littérature jeunesse, nous vous proposons une série de sites internet consacrés à ce sujet. Vous les trouverez en lien sur le côté gauche de notre blog !

    Surfez bien !!!

    Opération Premières Pages : des livres au berceau !!!

    Connaissez-vous "Bookstart" ? Il s'agit d'une expérience anglaise visant à encourager les parents à partager les joies de la lecture avec leurs enfants dès leur plus jeune âge !

    Christine Albanel, ministre de la culture souhaite étendre cette expérience en France et entend remettre à chaque nouveau-né un album, comme initiation à la lecture !

    Cette offre concernera dans un premier temps et de façon expérimentale, les départements de l'Ain, Seine-et-Marne et le Lot. 22 000 albums seront distribués à l'automne 2009 aux parents qui recevront également un guide de lecture conçu par les parrains de cette opération "Premières Pages" : les ministères de la Culture, de la Famille, et la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales).

    Le dispositif a été annoncé à l'issue du Conseil du livre, mardi 10 mars dernier et les coûts de production estimés à 150 000 € seront entièrement pris en charge par la CNAF. La promotion sera effectuée par le ministère de la Culture.

    En France, il y a eu 834 000 naissances en 2008. Quatre conseils généraux (Ardèche, Puy-de-Dôme, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) mènent déjà des opérations similaires. Mais c'est un programme britannique "book-start", lancé en 1992 sous John Major et renforcé par Tony Blair au début des années 2000, qui a servi de modèle. Les enfants bénéficient de deux fois deux livres, à leur naissance, puis à 36 mois, juste avant l'entrée en maternelle.

    Un réseau "bookstart" a même essaimé à travers le monde avec des expériences en Allemagne, au Japon, en Thaïlande et en Amérique latine.

    En Grande-Bretagne, seul l'enfant est concerné. En France, les parents sont également visés. Il s'agit aussi d'accompagner la famille dans la redécouverte de l'écrit. Quand parents et enfants reprendront goût à la lecture à voix haute, la lutte contre l'emprise croissante des écrans pourra s'organiser.

    "Premières pages" devrait plaire aux familles, mais aussi attiser la convoitise des éditeurs de jeunesse, un des secteurs les plus dynamiques en France. La création de "l'album original" va faire l'objet d'un appel d'offres. En plein Salon du livre de Paris - jusqu'au 18 mars -, cette annonce probébé devrait permettre aux pouvoirs publics de se mettre les éditeurs dans la poche.

    Si vous souhaitez découvrir l'opération Bookstart plus en détails : http://www.bookstart.org.uk/

    vendredi 20 mars 2009

    Nouvelles manifestations !!!

    Théâtre, exposition, festival, ... à croire que le monde de l'imaginaire, des contes et de la littérature jeunesse sont en plein boom dans notre pays.

    Après un premier article, sur des expositions touchant, de près ou de loin, à la littérature jeunesse, voici trois nouvelles manifestations qui feront le plaisir de votre famille ou de votre classe.

    Cette fois, les sujets sont mit en scène de différentes façons, à vous de trouver celle qui correspondra le plus. Peut-être les trois ?!

    Alors, bonne visite !!!

    • La Fée aux gros yeux, théâtre Le Lucernaire, Paris.


    En 1875,une grand-mère nommée George Sand raconte d'étranges histoires à ses petits enfants dont La Fée aux gros yeux.

    Elsie, petite fille facétieuse, instruite, et quelquefois bien élevée, aime à monter de jolis spectacles de marionnettes. Sa grand-mère lui a transmis le goût des belles histoires, de l'opéra, du théâtre, et de l'art en général. Mais c'est au cours de l'été 1875, que la petite fille va grandir bien vite, en apprenant à porter un regard différent sur le monde qui l'entoure.

    En effet une étrange gouvernante venue d'Irlande, initie la petite Elsie au beau et à l'infiniment petit, en lui faisant découvrir le " monde peuplé d'esprits qu'est la nature ". Un univers insoupçonné, hautement respectable, et si singulier ! Ainsi, à travers la myopie d'une gouvernante , ressemblant en tout point à une fée, Elsie apprend à observer, au-delà des apparences.

    Ses questionnements seront bientôt les vôtres : qui est véritablement Monsieur Bat ? Une chauve-souris ou un précepteur ? Pourquoi la lumière reste-t-elle allumée tout au long de la nuit dans les appartements de Miss Barbara ? D'où vient sa si grande peur des Chauves -souris ? Et enfin : " qui nous prouve que les puces n'ont pas des puces, lesquelles nourrissent à leur tour des puces, qui en nourrissent d'autres...et ainsi de suite, jusqu'à l'infini ? "


    Auteur: Danièle Crouzatier, d'après un conte de George Sand
    Artistes: Cybèle Calvat, Isabelle Duru
    Metteur en scèn: Aude Crouzatier


    • Le Petit Nicolas, Exposition à l'Hôtel de Ville de Paris.


    A l’occasion du 50ème anniversaire du Petit Nicolas, créé en 1959 par René Gosci nny et Jean-Jacques Sempé, la première exposition consacrée au Petit Nicolas vous est proposée à Paris.

    Se plonger dans une histoire du Petit Nicolas, c’est retrouver l’insouciance de l’enfance. Insouciance bercée de l’amour inconditionnel des parents, du souvenir de l’odeur de la craie et du bruit des billes qui s’entrechoquent.
    Les documents inédits puisés dans les archives personnelles de René Goscinny et de Jean-Jacques Sempé établissent un émouvant dialogue entre la machine à écrire de l’un et la planche à dessin de l’autre. De ce dialogue vont naître des enfants aux prénoms étranges et drôles : Clotaire, Agnan, Rufus, Alceste, Eudes, Geoffroy, Joachim et bien sûr Nicolas accompagné de son père, sa mère et de sa jolie maîtresse d’école.

    Dans une ambiance scolaire, entre tableaux noirs et pupitres en bois, on découvre ou redécouvre 150 dessins originaux accompagnés d'extraits des différentes aventures du Petit Nicolas et de tous les autres personnages, comme Alceste, le « gros qui mange tout le temps ».

    On peut y voir notamment le secret de Little Làsi (édition islandaise du Petit Nicolas) avec les filles, il est timide et surtout romantique : « Aujourd'hui j'ai été invité à l'anniversaire de Marie-Edwige. Elle est très chouette, je crois qu'on va se marier plus tard. »

    Exposition gratuite à l'Hôtel de Ville de Paris, du 6 mars au 7 mai 2009 Au salon d'accueil, 29 rue de Rivoli 75004 Paris

    Tous les jours sauf dimanche et fêtes De 10h à 19h



    • 13ème Festival de l'Imaginaire, Paris.


    La Maison des Cultures du Monde invite les élèves à découvrir les patrimoines culturels du monde à travers une série de spectacles éducatifs. Une approche ambitieuse de la diversité culturelle qui se propose d’ouvrir les jeunes consciences à la découverte de l’Autre par un déchiffrement des formes plurielles de la créativité humaine. Défendre la différence plutôt que l’indifférence, telle est la mission éducative de la Maison des Cultures du Monde.


    Les spectacles du programme « Éducation Culturelle » sont conçus sous forme de rencontres – 1h de représentation suivie de 30 minutes de discussion avec les artistes –. Ils privilégient l’échange et l’écoute, favorisant ainsi l’épanouissement du respect mutuel dans la diversité des expériences vécues.

    Chacun de ces spectacles et de ces concerts s’accompagne d’un dossier pédagogique adapté au programme artistique de l’Éducation Nationale. Il s’agit de préparer au mieux l’expérience de la réception auditive et visuelle des élèves par une action coordonnée entre lieux d’Éducation et lieux de Culture.


    Partager avec les élèves le savoir-faire et l’expérience que la Maison des Cultures du Monde a acquise sur le terrain, c’est les engager dans un dialogue avec l’altérité. C’est aussi les convier à la découverte de leur propre héritage culturel en affinant leurs capacités auditives et analytiques qui permettront à chacun de se forger un sens esthétique, critique et civique.
    Cette manifestation propose un large éventail de spectacles et expressions traditionnelles de différentes cultures.


    Du 5 mars au 12 avril on pourra apprécier à la Maison des Cultures du monde, les "gule" nom des danseurs chewa de Zambie, emplumés et affublés de masques en bois peints qui ne sortent qu'a la tombée du jour lors de rites de passage.La tradition des joutes poétiques est, elle, toujours vivace en Europe.

    Les interprètes sardes de la "gara poetica" et ceux de la "glosa" des Baléares se livreront à une surenchère verbale, récitée ou chantée les 14 et 15 mars.La musique occupe une large place dans cette manifestation. D'Indonésie vient le tembang sunda, un chant courtois de Java-Ouest interprété par Nani Sukwamati, le théâtre d'ombres Wayan Kulit ou le danseur chorégraphe de Bornéo Eko Supriyanto.

    Les 10 et 11 mars, on pourra découvrir une autre musique traditionnelle: le molam, genre musical emblématique du Laos, au cour duquel se place le khène, un orgue a bouche fait de bambou et de bois, l'instrument-roi du pays.

    En Asie centrale, les musiques de cour possèdent de riches traditions: l'ensemble Ashiq d'Azerbaïdjan, où dialoguent le balaban (hautbois) et le saz (luth), donneront un spectacle le 29 mars à l'Auditorium du Louvre.

    La France possède également ses légendes et son imaginaire, par exemple celui du conteur Albert Poulain, qui interprétera les 21 et 22 mars quelques récits, contes et chants collectés en Haute-Bretagne.

    Le festival se terminera par du qawwali, un chant puissant et mystique pakistano-indien porté par les tablas et l'harmonium, qu'interpréteront les frères Mehr et Sher Ali.

    Du 3 mars au 10 avril 2009.

    La BD en classe !



    Découvrez également ce site internet qui propose de nombreuses bandes dessinées pour accompagner ludiquement un cours !


    L'univers de la bande dessinée

    Comme vous avez été nombreux à nous poser des questions quant aux vertus pédagogiques des bandes dessinées, nous vous proposons un article à ce sujet !

    Tout d'abord, si vous souhaitez en savoir davantage sur l'histoire de la bande-dessinée, nous vous proposons de parcourir ce site internet construit de façon méthodique et claire :

    Bonne visite !!!

    Intéressons maintenant aux qualités de la bande dessinée et surtout à ses apports en matière de pédagogie.
    Comment la bande dessinée permet-elle aux enfants de se cultiver ?
    Par quels moyens éduque-t-elle le regard des enfants et comment fait-elle pour parvenir à raconter de bonnes histoires tout en utilisant autant d'images ?

    • La bande dessinée est une culture

    Avec le cinéma, la bande dessinée représente l'art visuel le plus important de son époque. Elle joue un rôle de miroir des moeurs, des modes, des préoccupations d'une période donnée mais elle est aussi un outil de culture et de transmission de connaissances concernant aussi bien l'actualité que les modes de vie des pays du monde entier, l'histoire, la psychologie ou l'imaginaire des populations.

    • La bande dessinée favorise l'expression et éduque le regard

    La bande dessinée est un moyen d'expression. C'est un art qui favorise toutes les approches : graphique, narrative, historique, psychologique, idéologique... Elle adopte différentes expressions et est accessible à tout types de lecteurs, notamment les jeunes lecteurs, qui s'expriment plus facilement à partir d'une oeuvre de bande dessinée. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle ne se décrypte pas complètement et globalement au premier coup d'oeil. Attention et capacité à observer sont exigées ! En effet, il ne suffit pas seulement d'observer les images pour découvrir toutes les facettes de l'oeuvre et si l'on veut la comprendre dans sa totalité, le texte est le fil conducteur de l'histoire ! Seulement, l'une des originalités de la bande dessinée est que le lecteur peut "se perdre" dans les cases, les parcourir dans le désordre ou suivre docilement le déroulement de l'histoire : chaque bande dessinée se lit différemment et selon l'envie du lecteur. La bande dessinée est une école du regard.

    • La bande dessinée, un art du dessin

    En bande dessinée, le dessin n'illustre pas, il raconte, montre et suggère beaucoup plus qu'il n'exhibe car le texte qui l'accompagne laisse place à l'imagination ... Si on l'appréhende superficiellement, la bande dessinée peut laisser l'illusion d'une oeuvre vite lue. Or, pour pouuvoir l'apprécier, il faut prendre le temps de la parcourir sans hésiter à faire des "retours en arrière" afin de réexaminer un dessin ou relire un passage.

    • La bande dessinée, des histoires exceptionnelles

    Si la bande dessinée sait efficacement amuser, caricaturer, pasticher, elle peut aussi donner à réfléchir, à s’informer, à s’inquiéter ou à pleurer. La bande dessinée est un art du récit et un art du spectacle, un art de la case, de la bande et de la planche où scénariser et dessiner doivent savamment combiner leurs talents. De fait, lire une bande dessinée revient à participer à des spectacles grandiose ou quotidien, intimiste ou délirant, au même titre qu’un film ou un roman. La passion du mot et de l’image s’en donne à coeur joie pour créer des oeuvres inoubliables et troublante.

    • La bande dessinée est innovante et trouve sa place partout ...

    La bande dessinée est un art du récit qui se construit au moyen de mécanismes spécifiques en constante mutation. Un réseau d’écritures complémentaires et un faisceau complexe de relations texte-image, de signes et d’effets, trament, tissent, construisent pas à pas chaque histoire. C’est un art sans pareil, qui s’est fait tout seul et qui continue d’innover sans cesse.

    L’enseignement est le meilleur moyen pour faire partager avec le plus grand nombre le patrimoine culturel. Enfants, tous les enseignants actuels, ont lu des bandes dessinées : ils ne sont pas devenus des analphabètes… Or les enfants n’ont pas (ou ont rarement) la connaissance intuitive de la bande dessinée qu’on leur accorde quelquefois.

    Depuis quelques années, nous assistons à l'essor d'un nouveau type de bandes dessinées en provenance du Japon : Les Mangas. Pour la plupart, ils sont inspirés de dessins animés et utilisent un vocabulaire courant et très accessible au lecteur.

    Les mangas plongent le lecteur dans des décors plutôt froids et lugubres et l'action se déroule principalement autour d'un personnage principal dit "mannequin". Ils se lisent à l'envers et sont édités en noir et blanc.

    Nous trouvons fréquemment dans un manga “des découpages d’action”:

    Cette action amène à avoir une sensation de réalisme qu’on peut éprouver devant un film ou un dessin animé. On retrouve également les “points de vue”, les “cadrages” les “effets de perspectives” ainsi que des “gros plans” utilisés dans les films.

    Si l'on peut prôner les vertus des bandes dessinées, les mangas ne peuvent pas être considérés de la même manière. Ils offrent principalement aux lecteurs des scènes violentes et irréalistes accompagnées de discours pauvres.

    samedi 14 mars 2009

    Replongez en enfance dans l'univers de Martine

    • La naissance de Martine :

    Le poète : Gilbert Delahaye travaille en Belgique aux édition Casterman le jour où monsieur Casterman lui demande de raconter et écrire les aventures d'une petite fille. C'est ainsi qu'en 1954 naît l'album Martine à la ferme qui connaît un succès immédiat.



    L'illustrateur, c'est Marcel Moulier. Il habite à Tournai, ville dans laquelle se trouvaient les éditions Casterman. Très doué pour la peinture et le dessin, il reçoit le texte de Martine à la ferme et donne vie à une petite fille et ses amis dont les aventures sont aujourd'hui connues dans le monde entier !

    Martine est devenue un véritable phénomène de l'édition pour la jeunesse et ses aventures, au nombre de 51, ont été publiées à plus de cinquante millions d'exemplaires. Il s'en vend actuellement plus d'un million par an et les histoires de Martine ont été traduites dans une cinquantaine de pays où son prénom se décline en : Anita, Tiny, Debbie, Maja, Marika, Mary ou encore Steffi !

    Martine s'adresse à toutes les petites filles et s'adapte à son époque en douceur.

    • L'univers de Martine :

    Martine donne l'occasion à toutes les petites filles de voyager et de l'accompagner au cours de ses aventures.

    Il faut attendre la parution de son troisième album Martine à la mer, pour faire la connaissance de Patapouf, son fidèle compagnon que l'on retrouve immuable à chaque aventure alors même que sa maîtresse évolue dans sa physionnomie ou sa garde-robe.

    Le monde de Martine est rassurant et offre aux enfants un univers proche de leur quotidien. Il met en avant l'importance des relations humaines en multipliant les interactions avec des adultes compréhensifs, bienveillants et courtois qui aiment et respectent les enfants. Les enfants quant à eux ont des relations paisibles, basées sur l'estime et la solidarité. Martine est entourée d'amis fidèles, elle est sportive, intrépide et curieuse. Elle ne craint pas d'affronter la mer ou la montagne et aime également jouer à la petite maman.

    • Quelques albums :

    vendredi 13 mars 2009

    Deux expositions à ne pas louper

    Cher lecteurs !

    Si vous ne savez pas comment occuper votre week-end, nous vous proposons deux sorties autour du livre. Vous pouvez y aller seul, en famille, entre amis ou même avec votre classe.

    N’hésitez pas à nous faire part de votre ressenti, que ce dernier soit positif ou négatif, sur l’exposition que vous visiterez.

    Bonne visite !!!


    • Salon du livre 2009

    Du 13 au 18 mars, porte de Versailles.

    Mexique, invité d'honneur.


    Le printemps est signe de renouveau, d’éclosion, de libertés retrouvées…Le Salon du Livre est lui aussi en plein renouveau ! Fort de ses 29 printemps, il propose à ses visiteurs un voyage vers de merveilleux imaginaires. Que vous soyez grand lecteur, adolescent à la recherche de nouveaux mondes ou encore une famille que la lecture passionne, le Salon du Livre a construit sur 50 000 m2 la plus grande et la plus belle offre de livres en Europe.



    Le Mexique au Club Jeunesse

    Calligraphie, ateliers de création d’alebrijes, lectures de contes traditionnels mexicains, le Mexique est à l’honneur au Club Jeunesse. Participez à des activités créatives et assistez aux représentations du spectacle !

    Avec Le Bruit de l’eau dit ce que je pense, faites un voyage dans l’imaginaire mexicain à travers une exposition inédite réalisée par 20 jeunes illustrateurs.

    Le Bruit de l’eau dit ce que je pense :

    Adapté de trois contes traditionnels originaires d’Afrique, de Turquie et de la région celte, Le Bruit de l’eau dit ce que je pense est une invitation à rêver, et à visiter des mondes qui ont cessé d’exister. Une vraie respiration onirique au sein de l’effervescence du salon. A ne pas rater! (Adaptation: Georges Perla, mise en scène: Jean-Marie Binoche, Comédienne: Adriana Duch).

    Typiquement mexicains, les alebrijes sont des petits animaux fantastiques, fabriqués à partir de papier mâché ou de bois sculpté et peints de couleurs vives. L’illustrateur Fabricio Vanden Broeck initie les jeunes à cet art délicat et plein de fantaisie.

    • Babar, Harry Potter et Compagnie. Livres d'enfants d'hier et d'aujourd'hui
    Du 14 octobre 2008 au 11 avril 2009.


    Site François-Mitterrand, à la Grande Galerie.

    Les livres de notre enfance sont bien plus que des livres : ce sont des portes ouvertes sur l'inconnu, des sujets d'étonnement, de rêve, de rire et d'effroi... Premiers repères du futur adulte, ils orientent notre sensibilité et décident de nos manières d'être au monde. Contes de fées, livres d'images, romans d'aventures ou du quotidien, encyclopédies des curiosités naissantes, journal attendu avec impatience et dévoré comme une gourmandise sont autant d'émotions communes à de nombreuses générations. Mettant ses pas dans ceux de l'enfant, l'exposition invite à découvrir ces livres en suivant les différents âges de l'enfance, des premiers apprentissages à la maîtrise de la lecture, de l'exploration de l'imaginaire à la découverte du réel. Bébés-lecteurs fascinés par les livres des sens, enfants rêveurs prenant l'échappée belle, adolescents aux lectures miroirs ou initiatiques, grands enfants collectionneurs : autant de guides pour un étonnant voyage, des trésors anciens à la création contemporaine. Du Capitaine Nemo à Harry Potter, de L'Ami des enfants à Astrapi, quatre siècles de livres pour enfants sont ainsi mis en scène à travers l'objet livre, mais également ses documents préparatoires (manuscrits et dessins originaux), sa promotion par les affiches, ses dérivés dans le domaine du jouet, ses échanges avec le grand et le petit écran.

    jeudi 12 mars 2009

    Ces auteurs français lus dans le monde entier


    La croissance de l'édition jeunesse est restée, l'an passé, supérieure à celle du marché du livre. Aucun titre français ne peut prétendre faire de l'ombre à "Harry Potter" mais nos auteurs s'exportent de plus en plus.






    A New York, l'illustrateur alsacien Tomi Ungerer est une star. Comme à Séoul, à Tokyo ou à Prague. Ses plus célèbres albums, Les Trois Brigands ou Le Géant de Zeralda (L'Ecole des loisirs), ont été traduits dans vingt langues.






    A Tokyo, Pénélope, l'intrépide petit koala bleu imaginé par Anne Gutman (auteur) et Georg Hallensleben (illustrateur), qui se sont rencontrés à Paris chez Gallimard Jeunesse, est l'objet d'un engoûment au-delà de son jeune électorat. On commercialise des produits dérivés à son effigie pour séduire autant d'enfants que de fans trentenaires ! Ses auteurs ont les honneurs des galeries d'art.



    Au coeur de Rome, Daniela, qui, comme tant d'autres ados de 13 ans, "a pris le goût de lire avec Harry Potter", sort de son école avec cette fois, sous le bras, le dernier tome de la trilogie La Quête d'Ewilan (Rageot) de Pierre Bottero, auteur français qui, toutes oeuvres confondues, totalise en quatre ans plus de un millions d'exemplaires vendus. A Amsterdam, Lucie, 15 ans, lectrice de romans, peut, elle aussi, aisément citer un auteur français. Elle a eu "un coup de coeur pour Tobi Lolness de Timothée de Fombelle".




    En France, l'édition jeunesse n'est pas prête à être gagnée par la crise. Son succès se construit autour d'auteurs qui sont plébiscités dans notre pays comme à l'étranger.



    Le phénomène n'est pas nouveau, Le Petit Prince de Saint-Exupéry, pillier du catalogue de Gallimard, a été "traduit dans 159 langues à raison de 253 éditions officielles répertoriées". C'est toujours l'oeuvre littéraire française la plus traduite et la plus lue dans le monde.


    Les aventures de Babar ont fait rêvé des générations d'enfants dans de nombreux pays. Il y a quelques semaines, les dessins de Jean et de Laurent de Brunhoffe ont été exposés à New-York, à The Morgan Library and Museum. Leurs oeuvres originales sont encore visibles à la Bibliothèque nationale de France (BNF) à Paris (avec exposition Babar, Harry Potter et Cie qui se poursuit jusqu'au 11 avril).
    Chez les lecteurs un peu plus âgés, c'est la renommée de Michel Tournier ou de Daniel Pennac qui frappe. Ces écrivains, qui se défendent d'écrire pour leur jeunesse mais l'ont si bien cernée, sont admirés sur toute l'Europe.
    Aujoiurd'hui, la nouvelle génération de romanciers français qui séduit la jeunesse au-delà de nos frontières est portée par un secteur qui a considérablement évolué. Chez les éditeurs, le poids du secteur jeunesse qui dépassait à peine 7% du chiffre d'affaires en 1994 est passé à 15% en 2007 (526 millions d'euros de CA avec 70 millions de livres vendus).

    L'an passé, la croissance des ventes jeunesse est restée supérieure à celle du marché du livre. D'après une étude IPSOS citée par Livres Hebdo, 57,2 millions de volumes ont été vendus d'octobre 2007 à septembre dernier et les ventes du secteur jeunesse ont encore progressé de 5% au troisième trimestre 2008.
    Au-delà de ces ventes vertigineuses (24,5 millions d'exemplaires pour le seul marché français), Harry Potter a donné de l'élan à toute la fiction jeunesse, y-compris en France. Il a ouvert la voie à une nouvelle génération de romans-fleuves, présentés en "grand format" (14/22 cm, comme les livres d'adultes). Avec eux, le chiffre d'affaires des éditeurs s'envole : le grand format coûte entre 15 et 20 euros ... quatre fois et demie le prix d'un poche, aujourd'hui en perte de vitesse.
    Si le contexte de crise économique entrainera sans doute dans les mois à venir un rééquilibrage, en 2008, le grand format fut toujours plébiscité.


    Trop heureux de voir leurs ados lire, les parents ne regarde pas à la dépense. "Selon IPSOS, 69% des ventes de fiction jeunesse ont concerné dans l'année écoulée les grands formats", souligne Livres Hebdo. Jusqu'ici, les best-sellers (20% des titres assurent 80 % des ventes) étaient signés par des auteurs Anglo-Saxons. Mais, depuis 3 ans, l'édition française suscite un regain d'intérêt grâce à l'éclosion d'une nouvelle génération d'auteurs. Certes, la France n'est pas prête a faire jeu égal avec les Anglo-Saxons mais trois auteurs français se sont hissés dans le classement des trentes meilleures ventes jeunesse (de janvier à septembre 2008) établi par IPSOS-Livres Hebdo. Au 18ème rang, Anna Gavalda avec 35 kilos d'espoir (Bayard Jeunesse), un ouvrage jeunesse publié en 2002, qui confirme le succés de l'écrivain français le plus lut au monde. Au 29ème rang, Anne-Marie Desplat-Duc avec Un corsaire nommé Henriette (Flammarion), 7ème volet de sa fameuse saga historique Les colombes du Roi-Soleil (250 000 exemplaires). Enfin, seulement devancé dans ce classement par deux titres - le dernier tome de Harry Potter (Galimard Jeunesse) et La Princesse rebelle (Michel Lafon) de la Québécoise Anne Robillard-, le dernier tome de la trilogie Le Pacte des Marchombres (Rageot) de Pierre Bottero.




    Tous les professionnels en conviennent, à la foire du livre de Francfort ou à la foire du livre jeunesse de Bologne, nos éditeurs suscitent désormais un vif intérêt. Aucun titre français ne peut prétendre faire de l'ombre à Harry Potter mais, après des années d'hégémonie Anglo-Saxonne, certains de nos auteurs, lus dans le monde entier, sont courtisés par de grands éditeurs étrangers, qui guettent leurs prochaines publications. "Nous avons découvert, ces derniéres années, de très bons auteurs français. Cette nouvelle génération d'écrivains est porteuse d'un imaginaire bien distinct de celui de la fantasy anglo-saxonne. De jeunes Français comme Timothée de Fombelle, auteur de Tobie Lolness, se distinguent incontestablement par la qualité de leur style", estime Christine Baker directrice éditoriale de Gallimard Jeunesse.





    Couronné dès la publication de son premier tome en 2006 par 4 prix profesionnels en France (dont le prix Saint-Exupéry), ce roman évoque les aventures d'un héros d'un millimétre et demi-vivant sur un chêne, qui était à la fois un monde en soi et une allégorie de notre fragile planète.

    "Les éditeurs étrangers l'ont vite repéré. Tobie Lolness a été à ce jour traduit dans 22 langues mais, 6 mois après sa sortie, 20 contrats internationaux étaient déjà signés", révèle Anne Bouteloup, responsable de la vente des droits à l'étranger chez Gallimard Jeunesse. En littérature contemporaine, cette maison peut revendiquer quelques autres succès: Erik L'Homme (Le Livre des étoiles, traduit en 28 langues), Jean-Claude Mourlevat (Le Combat d'Hiver, traduit en 13 langues).

    Mais, avec 9 prix internationaux pour Tobie Lolness, dont le prestigieux prix néerlandais, Le Crayon d'argent, jamais obtenu par un auteur de fiction Français, Timothée de Fombelle est l'un des plus attendu.



    Alors que les Anglo-Saxons publient très peu d'oeuvres françaises traduites (1% de la production en Grande Bretagne, 2% aux USA), Tobie Lolness a eu les honneurs de Walker Books (Grande Bretagne) et de Candlewick (USA), qui ont conçu une couverture différente, en papier recyclé, qui se déplie en carte et est toujours illustré par François Place. Un concept si bien pensé que Gallimard Jeunesse l'a repris pour l'édition intégrale de Tolbie Lolness.










    Article tiré de Valeurs Actuelles du 22 au 28 janvier 2008

    mercredi 11 mars 2009

    Livres pour enseigner la littérature de jeunesse en classe

    Etant nous même destinés à devenir professeur des écoles, nous avons jugé utile de vous faire part d’ouvrages généraux qui vous permettrons d’installer une démarche pédagogique pour transmettre le goût de lire à vos élèves.

    Nous mettrons au fur et à mesure divers ouvrages. Nous les détaillerons et nous leurs donnerons une note (subjective) pour chacun d’entre eux qui tiendra compte du contenu de l’ouvrage, c’est-à-dire du savoir transmit et du contenant, c’est-à-dire la couverture, les images, …

    En espérant que vous trouverez votre bonheur !



    1. « La littérature de jeunesse à l’école. Pourquoi ? Comment ? », Renée Léon.

    Édition Hachette éducation, juillet 2007, Collection Profession Enseignant, 223 pages.

    Ce livre tente de répondre aux questions suivantes, en proposant des projets et des situations concrètes : à quoi sert la littérature ? Que veut-on faire dans ce domaine à l’école primaire ? Que peut-on faire ? Quels textes choisir et comment organiser une année de lecture ?

    Aujourd’hui l’école se voit investie d’une mission culturelle, il s’agit d’intéresser les élèves à la littérature et leur montrer qu’au-delà du cadre scolaire elle est une activité humaine universelle.

    • Structure du livre :

    Chapitre 1 : état des lieux
    Chapitre 2 : le cadre et les principes
    Chapitre 3 : quels textes proposer ?
    Chapitre 4 : Quelles activités mettre en place ?
    Chapitre 5 : Se situer dans l’espace et dans le temps

    • Petits plus du livre :

    Chaque partie comporte des encadrés proposant des ouvrages et des fiches pour traiter des principaux sujets en classe, tel que « les différents types de contes ». Il y a 38 fiches.

    • Note : 18/20

    Ce livre est très précis et explicite


    1. « Comment utiliser les albums en classe », Christine Houvel, Hélène Lagarde, Michèle Poslaniec.

    Edition Retz Eds, octobre 2005, Collection Pédagogie Pratique.


    L’album pour la jeunesse est devenu un genre à part entière et son utilisation en classe est largement préconisée par les instructions officielles de 2002.


    L’objectif de cet ouvrage, destiné aux enseignants de cycle 1, cycle 2 et cycle 3 est de proposer des activités concrètes autour de l’album, à partir d’une approche culturelle et littéraire. A chaque cycle correspond 6 thématiques, chacune élaborée à partir de 3 albums analysés et suivis de plusieurs types d’activités. Ces thématiques s’inscrivent dans un tableau de 6 notions essentiels (récit, personnages, narration, temps, référence, thème) qui permet une progression entre les cycles 1, 2 et 3.


    • Structure du livre :

    Partie 1 : présentation de l’album
    Chapitre 1 : brève histoire de l’album
    Chapitre 2 : peut-on définir l’album

    Partie 2 : pistes d’exploitations à la fois ludique et exigeantes
    Chapitre 3 : de nombreuses activités autour de l’album
    Chapitre 4 : comment utiliser les albums au cycle 1
    Chapitre 5 : comment utiliser les albums au cycle 2
    Chapitre 6 : comment utiliser les albums au cycle 3

    • Petits plus du livre:

    Pour chaque album présenté, il y a une illustration, une présentation de l’ouvrage et des pistes d’exploitations du livre pour travailler en classe.

    • Note : 16/20

    Très bonne conception utile pour tous les professeurs débutants

    samedi 7 mars 2009

    Coup de coeur : littérature écolo

    Suite à l'article : Jeunesse : littérature rime avec nature, nous vous proposons quelques livres sur l'écologie à faire découvrir à vos enfants ...


    Tout commence le jour où Justine qui vit sur une île avec d'autres souris découvre une étrange pierre lumineuse au fond d'une crevasse. Cette pierre, qui éclaire et réchauffe, attire bientôt ses amis. Et chacun n'a plus qu'un désir : posséder le même trésor. Mais Barnabé, leur aîné, les avertit : ces pierres appartiennent à la terre. On ne peut les lui prendre sans lui donner quelque chose en retour... À partir de là, l'histoire peut bien finir ou mal tourner - tout comme l'histoire de notre planète. Car chacun, par son comportement, peut détruire la terre ou la sauver. À nous de choisir.


    Cartonné: 24 pages
    Editeur : NordSud (13 février 2003)
    Collection : Coups de coeur
    Langue : Français



    Pourquoi avons-nous besoin d'eau ?
    Comment l'eau est-elle polluée ?
    Qui gaspille l'eau ?
    Comment économiser l'eau ?

    A partir d'exemples de la vie quotidienne mis en scène avec humour, ce livre aborde le problème de l'eau et permet à l'enfant d'acquérir de bonnes habitudes pour économiser notre bien le plus précieux !

    Album : 21 pages
    Editeur : Editions L'Elan vert (1 mars 2006)
    Collection : Les Pieds sur Terre
    Langue : Français


    Sais-tu qu'un chewing-gum met 5 ans à se dégrader ?
    Une canette en aluminium, 200 à 500 ans ?
    Qu'arrive-t-il à la brique de lait, au mouchoir en papier, aux pelures de fruits ou aux sacs en plastique après usage ?
    Jeter est inévitable mais pas n'importe comment, car cela peut nuire à l'environnement et gaspille en plus des matières premières.
    Si tu changes tes habitudes en triant tes déchets, en réfléchissant à ta consommation et à tes achats, tu contribues à réduire la quantité de déchets produits et le gaspillage. La terre ne s'en portera que mieux !

    Broché : 71 pages
    Editeur : Actes Sud Junior (14 mars 2007)
    Collection : Actes Sud Junior
    Langue : Français

    vendredi 6 mars 2009

    Jeunesse : littérature rime avec nature


    En matière de littérature jeunesse, l'écologie s'est depuis longtemps invitée et fait même des scores de ventes assez étonnants. Documentaires, albums ou romans : toutes les formes figurent dans les programmations de ce printemps.

    La littérature jeunesse n'a pas attendu que l'écologie fasse la "une" des magazines pour se mettre au vert. La liste des documentaires sur le sujet n'a rien à envier à celle des fictions, albums ou romans, et les sorties de ce printemps se comptent sur les doigts d'au moins les deux mains pendant que certains titres, déjà un peu anciens, continuent de faire de jolis scores de vente.

    C'est qu'en la matière, l'attente est grande. Chez Nathan, un Kididoc, documentaire pour les 4-8 ans, à paraitre sous peu, s'intitulera Protégeons la planète. Il s'inscrit dans le sillage d'un Dokéo -destiné, lui,aux 8-12 ans- sur le même sujet. "Nous avons eu des demandes de libraires et d'enseignants, pour des documentaires sur ce thème", rappelle-t-on dans cette maison très liée au milieu enseignant. Chez Actes Sud junior, la collection "A petits pas" s'enrichit ce mois-ci d'un quatrième titre sur un point de cette thématique. "Après l'Ecologie à petits pas, paru en 2000 et vendu à 22 000 exemplaires, après un titre dans la même collection sur le développement durable qui, en un an, s'est déjà vendu à 7 000, et un autre sur l'énergie, c'est maintenant Les Poubelles et le recyclage qui a fait un joli démarrage avec 2 700 ventes en un mois", rappelle l'éditrice de documentaires, Isabelle Péhourticq.

    Si chez les généralistes le sujet est abordé sans retenue, une petite maison d'édition comme Nord-Sud, créée en 1981, a même fait de ce thème un pivot de sa politique éditoriale. Est-ce parce-que nombre de ses auteurs sont suisses ou allemands et que le siège de cette maison se trouve en Suisse? "Evidemment nos voisins ont été avant nous conscients de l'importance de ce sujet, rappelle-t-on au siège de la succursale française, ce qui explique que, depuis vingt ans, nous avons des héros écolos et défendons un mode de vie en harmonie avec la nature." Le personnage le plus emblématique de ce rapport au monde reste chez eux Justine, la souris. Dès 1997, Justine et la pierre de feu (Emme) proposait une réflexion sur la destruction de la planète. Réédité plusieurs fois, cet album continue de faire réfléchir les plus jeunes lecteurs au pillage organisé des ressources du sous-sol. Plus récemment, un chien, lui aussi écolo, refuse de donner aux hommes des morceaux de Lune, de crainte qu'ils n'abîment ces lieux autant qu'ils ont détruit la Terre : Objectif : la Lune (John A.Roowe). Un éditeur comme Milan a, lui aussi, des livres verts à longueur de catalogue.

    Côté presse aussi

    Ce marché, qui va de l'album au roman, est d'autant plus large que, si tous les jeunes lecteurs s'intéressent au sujet, c'est chacun à sa manière. Directeur adjoint de Play Bac, Jérôme Saltet répond à ces attentes différentes dans les quotidiens que sa maison décline pour les différentes tranches d'âge. "Aux lecteurs du Petit Quotidien, qui ont entre 7 et 10 ans, nous parlons nature et amour de la nature. Mais ces jeunes lecteurs ne s'intéressent pas encore à la sauvegarde de la planète, c'est trop compliqué pour eux, et ils aiment les animaux, les plantes. En revanche, les lecteurs de Mon quotidien, qui ont entre 10 et 13 ans, aiment entrer dans les problématiques très compliquées du développement durable avec un angle citoyen, qui leur donne prise sur leur environnement. Ils apprécient qu'on leur fasse sentir qu'ils ont un rôle à jouer en tant que citoyen."

    Une éco-sensibilité qui se tarit ensuite puisque "les lecteurs de L'Actu,qui ont entre 14 et 17 ans, se désintéressent de ce sujet qu'ils estiment trop bébé pour eux", ajoute ce patron de petits journaux généralistes. Quelques romans existent pourtant pour cette tranche d'âge. L'un des plus emblématiques a même connu une jolie saga avant de trouver place dans les rayons. En 1984, l'écrivain Christian Grenier se lance dans l'écriture de ce qui deviendra Ecoland. De péripétie en refus, le manuscrit ne trouve preneur qu'en ... 2000 lorsque Rageot lance "Super cascade", une collection destinée aux grands adolescents.

    De même, lorsque Béatrice Decroix, directrice éditoriale de La Martinière jeunesse, souhaite en 2003 traiter du développement durable aux adolescents grâce au livre de photos de Yann Arthus-Bertrand, elle n'a d'autres choix que de placer la notion en sous-titre, le comcept de développement durable n'étant pas assez mûr dans la société pour figurer en titre. Une chose qui nous paraît incroyable aujourd'hui ! Pourtant, ce choix s'est avéré très avisé puisque L'Avenir de la Terre -sous-titré "Le Développement Durable"- s'est vendu à 70 000 exemplaires... "En matière d'écologie, la dramatisation ne sert à rien; les leçons de morale non plus. Mieux vaut tabler sursur l'engagement que l'on peut créer", synthétise Béatrice Decroix. Que cet engagement passe par la photo comme dans Y a-t-il un autre monde possible?, d'Anne Jankéliowitch, chez le même éditeur.

    Si l'on regarde côté journaux 100 % écolos, La Hulotte trouve place au côté des Wapiti et autre Wakou de Milan presse, qui, eux, sont surtout proches de la nature. La Hulotte est née en 1972 de l'imagination d'un enseignant qui a été rapidement dépassé par une demande de 800 abonnements en trois mois, et beaucoup plus très rapidement. Au point d'abandonner son métier d'origine. Aujourd'hui, 160 000 jeunes lecteurs lisent ce journal sans pub, qui propse un numéro de téléphone pour les questions de nature.

    Article extrait du Monde de l'éducation, juin 2007

    jeudi 5 mars 2009

    Epreuve d'admission pour le personnel enseignant du 1er degré: épreuve orale option littérature jeunesse


    L'épreuve se déroule en deux parties :


    1 - La première partie prend appui sur un dossier de quatre pages maximum fourni par le jury.
    Elle consiste en un exposé suivi d'un entretien avec le jury.
    L'exposé porte sur l'étude du dossier dont le candidat dégage les idées essentielles.
    L'entretien avec le jury permet de vérifier, au travers de l'étude du dossier par le candidat, ses connaissances relatives au programme de cette partie de l'épreuve ainsi que son aptitude à se situer par rapport au métier de professeur des écoles et à mettre en relation ses connaissances et sa réflexion dans le domaine de l'éducation.

    Durée de la première partie :
    préparation : 1 heure ;
    exposé : 10 minutes ;
    entretien : 15 minutes.


    2 - La seconde partie consiste en un exposé ou une expression musicale, suivi d'un entretien avec le jury portant sur l'un des domaines suivants, choisi par le candidat au moment de l'inscription :
    domaine des arts visuels enseignés à l'école primaire ;
    domaine de la musique (expression musicale) ;
    domaine de la littérature de jeunesse.

    Durée de la seconde partie :
    exposé ou expression musicale : 10 minutes incluant les 3 à 5 minutes d'interprétation ou de lecture du texte
    entretien : 15 minutes.
    Chaque partie entre pour moitié dans la notation. L'épreuve fait l'objet d'une notation unique sur 20.
    Coefficient : 4.
    Toute note égale ou inférieure à 5 sur 20 à l'épreuve orale d'entretien est éliminatoire.


    Exposé dans le domaine de la littérature de jeunesse de la seconde partie de l'épreuve orale d'entretien :
    Le candidat apporte tout le matériel nécessaire à sa prestation.
    Le candidat procède à la lecture à haute voix d'un extrait d'au moins 20 lignes (prose, poésie, théâtre) qu'il a choisi dans le domaine de la littérature de jeunesse et qu'il apporte le jour de l'épreuve. L'exposé, qui prend appui sur ce texte, doit faire apparaître les connaissances (histoire, thèmes, tendances, relations avec la littérature) et la culture du candidat (textes, illustrations) dans ce domaine et s'attacher à montrer les apports de la littérature de jeunesse à l'enseignement à l'école maternelle et élémentaire. L'usage de notes personnelles par le candidat n'est pas autorisé.


    Entretien avec le jury de la seconde partie de l'épreuve orale d'entretien :
    L'entretien permet d'approfondir les points développés par le candidat, afin de vérifier ses connaissances et sa réflexion dans le domaine choisi et son aptitude à les relier à l'enseignement primaire.

    Pour plus d'informations : http://www.education.gouv.fr/cid4483/premiere-epreuve-orale-entretien-litterature-de-jeunesse.html#elements-de-cadrage

    Le domaine Littérature dans les programmes de l'école primaire

    • Se familiariser avec le français écrit et se construire une première culture littéraire

    Dès quatre ans, quelquefois avant, la plupart des enfants sont attentifs aux écrits qui les entourent. Ils tentent d’en comprendre le fonctionnement et, souvent, construisent des hypothèses intelligentes, même inexactes, sur les relations entre les écritures et la réalité orale du langage qu’ils connaissent bien. L’école maternelle doit les aider dans cette appropriation progressive des formes écrites du langage et du principe alphabétique qui structure l’écriture du français : la représentation du langage oral par les signes écrits (graphèmes) se fait prioritairement au niveau des unités distinctives (phonèmes) et non au niveau de ce qui est signifié.Cet aspect du travail de la maîtrise du langage introduit l’enfant aux apprentissages fondamentaux de manière particulièrement efficace. Il est donc au centre de la dernière année de l’école maternelle (enfants de 5 ans) mais doit se poursuivre pendant la première année de l’école élémentaire comme préalable nécessaire à une entrée explicite dans l’apprentissage de la lecture. C’est en ce sens que le cycle des apprentissages fondamentaux commence dès l’école maternelle et se poursuit à l’école élémentaire. C’est aussi en ce sens que la programmation des activités des deux premières années de l’école élémentaire ne peut être effectuée sans l’aide des enseignants de l’école maternelle.




    • Découvrir les principales fonctions sociales de l'écrit

    Avant même de savoir lire, l’enfant peut et doit se familiariser avec les principales fonctions de l’écrit en jouant avec les supports les plus fréquents de celui-ci, de la signalisation aux affiches et aux livres, en passant par la presse ou les supports informatiques. Le monde de l’école est évidemment découvert le premier, mais le quartier, le milieu familial, les bibliothèques ou les musées de proximité supposent le même travail. Cette exploration commence lorsque l’adulte explicite les usages quotidiens qu’il fait de l’écrit. Elle est complétée par des séances de travail spécifiques qui permettent à l’enfant de s’interroger à haute voix sur le sens que pourrait avoir tel ou tel écrit. Le dialogue qui se constitue alors permet d’évoquer les différentes hypothèses, d’éliminer celles qui ne sont pas adéquates, d’affiner les premières représentations. La séquence se termine par une lecture à haute voix du maître. Une programmation précise des différents usages de l’écrit rencontrés doit être effectuée de manière à ce qu’une exploration suffisamment riche ait été conduite entre trois et six ans.De la même manière, les supports de l’écrit peuvent être explorés et donner lieu à des tris, à des comparaisons. Avec les plus grands, onpeut commencer à travailler sur l’organisation du coin lecture ou de la bibliothèque-centre documentaire en séparant quelques types de livres. Dans toutes ces activités, il ne s’agit jamais de se livrer à un travail formel, excessif à cet âge, ni de construire des catégories abstraites. On attend des élèves qu’ils manipulent les matériaux proposés, qu’ils les comparent, qu’ils constituent des tris provisoires qui pourront être remis en question par le tri suivant.




    • Se familiariser avec le français écrit


    En français, la distance entre langue orale et langue écrite est particulièrement importante. Cela se remarque tout autant pour le lexique utilisé que pour la syntaxe ou encore pour la prégnance de la norme. Si le jeune enfant se rapproche des réalités de la langue écrite en apprenant à utiliser le langage de l’évocation, il reste encore très éloigné de celles-ci alors qu’il sait déjà comprendre beaucoup de choses et se faire bien comprendre à l’oral. Il convient donc de le familiariser avec la langue de l’écrit si l’on souhaite qu’il profite plus pleinement des lectures qui lui seront faites et que, plus tard, à l’école élémentaire, lorsqu’il apprendra à lire, il reconnaisse derrière les signes graphiques une langue qui lui est déjà familière.L’une des activités les plus efficaces dans ce domaine consiste certainement à demander à un enfant ou à un groupe d’enfants de dicter au maître le texte que l’on souhaite rédiger dans le contexte précis d’un projet d’écriture. Ce n’est que progressivement que l’enfant prend conscience de l’acte d’écriture de l’adulte. Lorsqu’il comprend qu’il doit ralentir son débit, il parvient à gérer cette forme inhabituelle de prise de parole par une structuration plus consciente de ses énoncés. L’adulte interagit en refusant des formulations “qui ne peuvent pas s’écrire” et conduit les enfants à s’inscrire progressivement dans cette nouvelle exigence et à participer à une révision négociée du texte. Peu à peu, l’enfant prend conscience que sa parole a été fixée par l’écriture et qu’il peut donc y revenir, pour terminer une phrase, pour la modifier en demandant à l’adulte de redire ce qui est déjà écrit. Chaque type d’écrit permet d’explorer les contraintes qui le caractérisent. La programmation met en jeu de nombreux paramètres: nombre d’élèves participant à l’exercice (moins il y a d’élèves, plus l’exercice est difficile), longueur du texte, évocation antérieure du thème, choix du thème et du type d’écrit...Les lectures entendues participent largement à la construction d’une première culture de la langue écrite pourvu qu’elles soient l’occasion, pour l’enfant, de reformuler fréquemment, dans ses propres mots, les textes qu’il rencontre par la voix du maître.Les livres illustrés (albums) qui s’adressent aux enfants ne sachant encore lire constituent le plus souvent une littérature d’excellente qualité tant par les thèmes qu’elle traite que par la manière de les aborder dans un subtil échange entre textes et images. Ces objets sont faits pour être lus et discutés avec les enfants dans la famille (par un prêt de livres à domicile) comme à l’école. Ils sont l’occasion d’une première rencontre avec l’un des constituants importants d’une culture littéraire vivante et doivent tenir une place centrale dans le quotidien de l’école maternelle. Une bibliographie courante mise régulièrement à jour par le ministère de l’éducation nationale permet aux maîtres d’effectuer au mieux leurs sélections.





    • Se construire une première culture littéraire

    Des parcours de lecture doivent être organisés afin de construire progressivement la première culture littéraire, appropriée à son âge, dont l’enfant a besoin. Ces cheminements permettent de rencontrer des œuvres fortes, souvent rééditées, qui constituent de véritables “classiques” de l’école maternelle, tout autant que des œuvres nouvelles caractéristiques de la créativité de la littérature de jeunesse d’aujourd’hui. Ils conduisent à rapprocher des personnages ou des types de personnages, à explorer des thèmes, à retrouver des illustrateurs ou des auteurs… Cette imprégnation qui commence dès le plus jeune âge doit se poursuivre à l’école élémentaire afin de constituer une base solide pour les lectures autonomes ultérieures.Si, pour les plus petits (deux ans), l’essentiel de l’activité réside dans l’impact de la lecture faite par le maître ainsi que dans la verbalisation suggérée à propos des images qui accompagnent le texte, dès trois ans il convient de demander à l’enfant qu’il reformule ce qu’il a entendu dans son propre langage. La mémorisation est soutenue par les images. C’est par le dialogue qui accompagne ces tentatives que l’enseignant reconstruit les passages qui, parce qu’ils n’ont pas été compris, n’ont pas été mémorisés ou encore qui ont été compris de manière erronée. Dès cinq ans, des débats sur l’interprétation des textes peuvent accompagner ce travail rigoureux de la compréhension.On évitera de passer de trop longs moments à analyser de manière formelle les indications portées par les couvertures. Par contre, on peut, à partir des illustrations qu’elles comportent, apprendre aux enfants à retrouver le texte qu’ils cherchent, à faire des hypothèses sur le contenu possible d’un nouvel album. Dans tous les cas, il appartient au maître de dire ce qu’est réellement cette histoire par une lecture à haute voix des textes dont on a tenté de découvrir le contenu.Chaque fois que l’enseignant lit un texte à ses élèves, il le fait d’une manière claire avec une voix correctement posée et sans hésiter à mobiliser des moyens d’expressivité efficaces. Contrairement à ce qu’il fait lorsqu’il raconte, il s’interdit de modifier la lettre des textes de manière à permettre aux enfants de prendre conscience de la permanence des œuvres dans l’imprimé. C’est dire combien, au moment du choix, l’enseignant a dû tenir le plus grand compte de la difficulté de la langue utilisée ou des références auxquelles le texte renvoie.

    Extrait des programmes de 2002 pour l'école primaire.