jeudi 9 avril 2009

Collection « Ainsi va la vie, Max et Lili » de Dominique de Saint Mars, Serge Bloch

Comme nous vous l'avions promis dans notre premier message, voici une collection de livres pour les enfants qui permettent de comprendre les sujets de société, les émotions, les problèmes relationnels des enfants et incite au dialogue parents/enfants.

Une merveilleuse collection destinée aux jeunes, filles et garçons de 6 à 8 ans. Les sujets abordés dans cette collection sont très sérieux, mais traités avec humour, tendresse et surtout justesse. Les illustrations délicates rendent bien les sentiments et les émotions des personnages, enfants et adultes.

À notre avis, cette collection est indispensable dans la bibliothèque familiale et à l'école. C'est un dialogue ouvert, pertinent et réaliste; probablement une profonde respiration pour beaucoup d'enfants.

La fin de la plupart des livres, on suggère une réflexion positive sur la difficulté mise à jour. En répondant à la série de questions très directes et précises, soutenues par des illustrations humoristiques et claires, le jeune pourra identifier ses malaises, ses angoisses. Supervisée, cette lecture peut enclencher le dialogue. En prime, on fournit parfois une liste de conseils pratiques afin d'éliminer peu à peu le problème.
Cette collection contient 104 ouvrages. De quoi trouver son sujet !

Dominique de Saint Mars a longtemps travaillé aux éditions Bayard Presse pour Astrapi. Depuis 1992, elle est auteur et directrice de la collection "Ainsi va la vie, Max et Lili" aux éditions Calligram, et qui a reçu en 1988 le Prix de la Fondation pour l'Enfance.


Quelques exemples:


Lili se fait piéger sur Internet

AUTEUR : Dominique de Saint-Mars
ILLUSTRATIONS : Serge Bloch
Calligram, Coll. Ainsi va la vie - 2006
Internet en famille. Les parents de Max et Lili ont un ordinateur mais n’ont pas encore installé le contrôle parental. Lorsque Lili commence à surfer, elle tombe sur quelques pièges, donne son identité ou accepte des rendez-vous. Sur les risques et les dangers d’internet.




Jérémy est maltraité

AUTEUR : Dominique de Saint-Mars
ILLUSTRATIONS : Serge Bloch
Album à partir de 6 ans Calligram, Coll. Ainsi va la vie - 2004
Réédition - Max ne comprend pas pourquoi son ami Jérémy est souvent violent. Un jour, il découvre qu’il est maltraité par son père. Une histoire simple, un langage approprié pour parler de la maltraitance et des violences que peuvent subir les enfants.



Max se fait insulter à la récré

AUTEUR : Dominique de Saint-Mars
ILLUSTRATIONS : Serge Bloch
A l’école Nicolas se moque Max et s’acharne contre lui derrière le dos de la maîtresse. Il est parfois bien difficile de ne pas réagir et de ne pas réclamer vengeance. Pourtant, Max trouvera le moyen de sortir de cette situation en parlant avec sa grande sœur et avec un adulte, pour ne pas devoir faire acte de violence.



Les difficultés de la lecture littéraire.

  • Quelles difficultés rencontrent les élèves pour lire les textes littéraires?

- Difficulté à saisir la permanence des personnages dans le récit : le personnage se construit dans l'ensemble du récit. Il s'agira donc de faire reconstruire la chaîne des désignations des personnages.

- Difficulté à synthétiser les informations : en effet, un personnage, c'est à la fois:
- un être (ses désignations, sa description...)
- un dire (ses paroles, ses pensées...)
- un faire (par exemple, un mobile pour atteindre un but, un plan, des moyens, une issue...)
Ce personnage est cohérent : par exemple, entre les éléments qui expriment son nom, ceux qui s'expriment dans sa description physique et morale. Or, les lecteurs en difficulté ne lisent pas les descriptions, ils considèrent que la description est sans justification dans l'histoire, ils n'anticipent pas, ils n'interrogent pas le nom...

- Difficulté à saisir la logique des parcours narratifs : par exemple à saisir le but poursuivi par le ou les personnages. Or, c'est la connaissance du but qui engage les anticipations sur les issues (cf. "La lune doit disparaître" Ecoles des Loisirs : quel est le but des voleurs?). Dans la lecture, il est essentiel d'identifier le but du personnage principal.

- Difficulté à reconnaître le stéréotype du personnage, c'est-à-dire l'ensemble des traits et des comportements codifiés qui appartiennent à une culture. Par exemple, le stéréotype de l'avare (collection Bonhomme), qui n'est pas encore construit au C.P., car les référents culturels n'y sont pas.

Il est donc conseillé, en même temps que le texte est découvert, de faire un travail de nourrissage culturel, afin de construire le stéréotype du personnage, cela peut se faire à partir d'un" réseau de textes" (si l'on fait référence à l'avare, ce sera Picsou, des fables...) On construit alors avec les enfants des oppositions de personnages, en leur demandant comment ils les imaginent, on construit des portraits-robots qui seront les stéréotypes. C'est ce travail qui permettra d'anticiper dans la lecture du texte, d'obtenir des interprétations fines, c'est le contraire du travail impatient dans l'urgence, du type apprentissage de la liaison graphie-phonie
- Difficulté à surmonter les obstacles psycho-affectifs (cf. "le poussin noir"). Par exemple l'humour noir qui n'est pas accepté.
- Difficulté à concevoir les relations entre les personnages : les désignateurs posent problèmes aux enfants (ex :"son frère..."). Ceux-ci ont du mal à cerner le réseau des personnages, c'est ce qui provoque l'abandon du livre... Les alliances et les oppositions entre les personnages sont difficiles à percevoir. Exemple : si l'enfant considère que voler c'est mal, qu'aider c'est bien, et si le voleur en vient à aider le héros, il sera lu comme opposant au héros...

- Problèmes liés à la méconnaissance du genre du texte. Toute oeuvre appartient à un genre, qui constitue un "horizon d'attente". C'est ce qui permet l'expectation. Au-delà du genre du livre, il y a le genre des personnages, le genre des modes de narration, les lieux-types (ex : la forêt..), les formules-types (il était une fois...), les moments-types (le crépuscule...), les expressions-types, les scènes-types (le duel dans le western) etc... Il faut construire culturellement ces genres.



    • Face à ces difficultés quels textes choisir?
    Réfléchir sur les critères de choix implique la prise en compte d’une double postulation de la littérature de jeunesse selon C.Posliane qui se trouve être à la fois un outil édifiant, didactique entraînant une lecture fermée et une œuvre artistique entraînant une lecture ouverte, à laquelle correspond un traitement différent des instances littéraires.

    Il serait, par ailleurs, erroné de penser que lire en cycle 1suppose simplement une lecture fermée (narration saturée, personnages emblématiques, écriture univoque, message explicite…) , que de très jeunes lecteurs ne peuvent avoir accès à l’implicite, au symbolique, au lacunaire, à l’équivoque.

    Il ne faut donc pas se contenter de séries réservées aux petits mais ne pas hésiter à choisir des albums plus complexes, des textes que Catherine Tauveron nomme des textes résistants.

    Elle définit deux types de textes résistants :
    - des textes dits « réticents », c’est-à-dire des textes qui posent des problèmes de compréhension, des textes qui « enrayent les automatismes récurrents de l’intrigue », des textes qui jouent avec le lecteur en créant volontairement une énigme. Les textes résistants conduisent donc le plus souvent le lecteur à une compréhension erronée et c’est cela qu’il est intéressant d’expliciter en classe.

    Bref, ces textes « jouent à cache- cache » en dissimulant volontairement des faits. Ces textes en disent moins que ce qu’ils pourraient ou devraient dire. Ils laissent volontairement subsister des trous afin que le lecteur cherche à les combler. Pour ce faire, celui-ci ne peut pas s’appuyer sur le contexte. C’est ce qui oblige à l’interaction lecteur-texte.
    En classe, c’est l’enseignant qui fait ce travail de remplissage, rarement le lecteur.

    Des textes dits « proliférants », c’est à dire des textes qui appellent des interprétations, des textes à lecture plurielle où l’on peut émettre plusieurs hypothèses interprétatives.
    Il y adeux types d’interprétations possibles :

    Interprétation --> compréhension de l’intrigue


    Conclusion :
    Les textes résistants permettent un jeu avec les élèves, le maître devient alors le lanceur du jeu, il prévoit des situations problèmes en manipulant le texte afin que les élèves soient face à un obstacle qu’ils n’auraient pas vu seuls.
    Cette situation problème peut être :
    Donner ou non le titre de l’album, montrer toutes les images, montrer tout le texte, etc.…ainsi se pose la question du dispositif à mettre en place pour présenter le texte littéraire choisi.

    Ce dossier reprend une conférence de Catherine Tauveron de février 2000 donnée à Châlons-en-Champagne.
    Certains aspects de l'exposé sont développés dans la revue REPERES n° 19

    jeudi 2 avril 2009

    Colloque des 6 et 7 avril 2009 : Littérature jeunesse, l'espace européen en question.

    Dans le cadre du cycle de formation "Tour d’Europe de l’album", le Salon du livre et de la presse jeunesse organise deux journées d'études, les lundi 6 et mardi 7 avril 2009 : "Littérature jeunesse, l'espace européen en question".

    Comment la construction d’un espace européen commun concerne-t-elle la littérature et le livre de jeunesse? Quelle place cette littérature joue-t-elle dans la construction d’identité et de valeurs communes? Et depuis quand l’Europe est-elle à l’œuvre dans cet espace culturel? Comment passer d’une langue à l’autre? Peut-on, d'une région à l'autre, qu'elle se situe au Nord ou au Sud de l'Europe, évoquer une aire culturelle spécifique? De quelles influences les illustrateurs et les auteurs se revendiquent-ils?

    • Lundi 6 avril 2009
    Introduction : l'Europe ?
    Cette introduction portera sur la définition même de l'Europe. En croisant les points de vue d'une historienne et d'un philosophe qui ont réfléchi de façon singulière à l'idée d'Europe, ce préambule permettra d'appréhender un territoire qui pose de multiples questions culturelles, politiques, historiques.
    - Jacques Dewitte, Philosophe et traducteur.
    - Elisabeth du Réau, Agrégée d'histoire, professeur à la Sorbonne nouvelle et directeur de recherche au Centre d'histoire de Sciences-Po à Paris.

    Peut-on parler de littérature européenne ?
    La littérature se définit-elle par un territoire ? Une langue ? Une instance politique ? Existe-t-il une littérature européenne ? Comment les littératures peuvent-elles participer à la construction d'une culture commune ?
    - Guy Fontaine, professeur de Lettres et Cultures d'Europe (Académie de Lille), expert scientifique consultant au Conseil de l'Europe, membre fondateur du réseau universitaire les lettres européennes.
    - Jean-Yves Masson, Professeur de littérature comparée à l'Université Paris IV-Sorbonne, directeur du Centre de Recherche en Littérature Comparée de l'université Paris-Sorbonne, écrivain et traducteur.

    Enjeux européens de la littérature de jeunesse.
    Quelle idée de l'enfance et de l'enfant lecteur se fait-on en Europe ? Cela a-t-il à voir avec le choix des traductions et des adaptations ? Dans quelle mesure une communauté de lecteurs fondée sur une expérience littéraire commune peut-elle aussi fonder une communauté de valeurs ?
    - Marie Musset, Chargée de recherche à l'Institut national de recherche pédagogique, Lyon

    Modération de la journée :
    - Anne-Marie Autissier, Agrégée de Lettres modernes et docteur en Sociologie. Elle enseigne la sociologie de la culture et les politiques culturelles européennes à l'Institut d'études européennes de l'Université de Paris VIII et préside l'association éditrice de Culture Europe International.

    • Mardi 7 avril 2009
    Voyage des contes en Europe.
    De nombreux thèmes et sources sont communs aux contes de tradition orale en Europe, peut-on pour autant parler de patrimoine européen ? Ces récits ont-ils des caractéristiques communes et lesquelles ? Comment se sont-ils essaimés en Afrique, en Orient et Outre-atlantique ? Quelles variations ont-ils subi au gré des aires culturelles et linguistiques ?
    - Nicole Belmont, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales.
    - Muriel Bloch, conteuse

    Parcours d'images en Europe.
    De grandes tendances picturales ont construit le patrimoine culturel européen, mais existe-t-il un art européen ? Une dimension européenne de l'art ?
    - Philippe Piguet, professeur d'histoire de l'art à l'Institut Supérieur des Carrières Artistiques (ICART, École Denis Huisman, Paris) et critique d'art.
    - Katy Couprie, peintre, illustratrice et professeur en illustration.
    - Fabienne Burckel, peintre, illustratrice et professeur de dessin et peinture

    • Lieu et heures
    De 9h30 à 12h30 et de 14h00 à 17h00
    École Normale Supérieure 45 rue d'Ulm 75005 Paris (RER B, station Luxembourg)


    Le Plan Paris Lecture, le Centre Paris Lecture, le Centre de la langue française

    Le Centre Paris Lecture inscrit son action dans le cadre du Plan Paris Lecture qui se fixe comme objectif un développement significatif de la lecture sur la ville de Paris.
    Le Centre Paris Lecture s'associe aux animateurs BCD (Bibliothèques Centres de Documentation implantées dans les écoles élémentaires publiques de Paris), aux animateurs EPL (Espaces Premiers Livres en maternelle). L'ensemble du dispositif est piloté conjointement par la Ville de Paris et l'Education Nationale.

    • Le relais d'une multitude de formateurs :

    L'originalité du dispositif s'appuie sur le soucis de ne pas prendre la place des acteurs oeuvrant déjà dans le domaine de la lecture mais de leur proposer un outil de formation, de réflexion et d'action leur permettant de créer collectivement la cohérence et la complémentarité nécessaires à la concrétisation de cette "politique de lecture". Les centres de lecture ont cette fonction de renforcer les conditions sociales d'accès à la lecture. "C'est à plusieurs que l'on apprend à lire tout seul". Comment mettre en place ce "plusieurs"? Comment l'activer pour que l'individu s'installe dans l'impérieuse nécessité du recours à l'écrit?


    • Classe Lecture, Action Lecture :

    Le Centre Paris Lecture organisait des Classes Lectures. Depuis 2003, il met en place des Actions Lecture, de quoi s'agit-il ?

    C'est la mobilisation de plusieurs classes d'une même école ou plusieurs écoles sur la réalisation d'un projet; partant de l'idée que l'action, la vie, la recherche nous mette dans l'obligation de lire, de mieux lire, d'écrire, de débattre, de chercher, de négocier.

    C'est aussi la mobilisation des animateurs BCD et EPL concernés et des animateurs du Centre Paris Lecture. Pendant deux semaines, l'ensemble des acteurs se met en Action Lecture à temps plein.

    En 2005/2006, 92 classes bénéficient de ce dispositif.



    • Le Centre Ressource de la Langue Française et de la Francophonie :

    Mars 2005 a vu la naissance d'un second centre qui vient renforcer ce dispositif. Il s'agit, grâce à ce nouvel outil, de "suspendre le temps de l'usage pour s'attarder sur le sens des usages". Il veut être un "observatoire des usages de la langue française" à travers la pratique d'ateliers tels que :

    - "L'usage des outils de la langue française" : apprendre à utiliser, maîtriser, jouer avec les dictionnaires traditionnels, mais aussi dictionnaires des synonymes, étymologiques, historiques ...

    - "Reformuler ou réécrire" : partant d'une formulation orale ou écrite, quelles sont les possibilités, les variations de la langue pour dire ou réécrire ?

    - "Le dictionnaire de l'Académie Française" : comment travaillent les académiciens, sur quels mots sont-ils en ce moment, quelles définitions pourraient être proposées, quels répertoires des usages de la langue dans la vie quotidienne ... ?

    - "Les 10 mots de la Francophonie" : travail sur les initiatives lancées par la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.

    - "Les mots rares et précieux"

    - "Les expressions"

    - "Les mots d'ici et de là-bas"

    - "Les mots d'avant et de maintenant"



    • Un réseau d'animateurs BCD et EPL ...

    La Ville de Paris a installé dans chaque école élèmentaire publiqe et, bientôt, chaque école maternelle, une Bibliothèque Centre de Documentation. En maternelle, il s'agit d'un Espace Premiers Livres.

    Dans chacun de ces lieux intervient un animateur de la Ville de Paris qui a en charge l'animation livre et lecture de l'interclasse (entre 11h30 et 13h30) et la tenue d'un atelier CE1 (16h30 à 18h) ou atelier du soir (en maternelle). Ces ateliers sont gratuits. Chaque animateur a suivi une formation initiale au Centre Paris Lecture et peut profiter d'un plan de formation continue.


    • La formation continue pour les BCD et EPL

    Les stages proposés portent sur :

    - les aspects techniques traditionnels pour ce type de travail (contes, livre-objet, gravure et illustration, calligraphie, actualité de la littérature jeunesse, lire et faire vivre des expositions ...).

    - les différents types d'ateliers de production d'écrits (écriture théâtrale, écriture poétique, écrire à partir de livres pour enfants, écrire pour comprendre ...)

    - la connaissance du système éducatif (les méthodes d'apprentissage de la lecture, la liste officielle des 180 livres préconisés par l'éducation nationale, les grands pédagogues ...)

    • Et des nouveautés ...

    Le réseau des animateurs s'est fortement intéressé au dispositif Action Lecture. Durant l'année qui vient de s'écouler, un groupe de travail a permis de construire un nouveau dispositif intitulé : "Les Actions Lecture périscolaire". Il s'agit de mettre en place des réalisations de projets prenant appui sur des problématiques nécessitant le recours à l'écrit. Ces Actions s'adapteront aux contraintes de temps du périscolaire (interclasse, le soir, les mercredis, les vacances).


    jeudi 26 mars 2009

    Les Maternelles sur France 5


    Célèbre émission qui vous présente des reportages et des débats sur la vie des parents et des enfants : grossesse, maternité, congé paternité ... Nous vous présentons une vidéo issue de cette émission, intitulée Des livres pour faire rire les enfants :


    Nouveaux liens

    Nos articles n'étant qu'une liste exhaustive de tout ce qui touche à la littérature jeunesse, nous vous proposons une série de sites internet consacrés à ce sujet. Vous les trouverez en lien sur le côté gauche de notre blog !

    Surfez bien !!!

    Opération Premières Pages : des livres au berceau !!!

    Connaissez-vous "Bookstart" ? Il s'agit d'une expérience anglaise visant à encourager les parents à partager les joies de la lecture avec leurs enfants dès leur plus jeune âge !

    Christine Albanel, ministre de la culture souhaite étendre cette expérience en France et entend remettre à chaque nouveau-né un album, comme initiation à la lecture !

    Cette offre concernera dans un premier temps et de façon expérimentale, les départements de l'Ain, Seine-et-Marne et le Lot. 22 000 albums seront distribués à l'automne 2009 aux parents qui recevront également un guide de lecture conçu par les parrains de cette opération "Premières Pages" : les ministères de la Culture, de la Famille, et la CNAF (Caisse Nationale des Allocations Familiales).

    Le dispositif a été annoncé à l'issue du Conseil du livre, mardi 10 mars dernier et les coûts de production estimés à 150 000 € seront entièrement pris en charge par la CNAF. La promotion sera effectuée par le ministère de la Culture.

    En France, il y a eu 834 000 naissances en 2008. Quatre conseils généraux (Ardèche, Puy-de-Dôme, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) mènent déjà des opérations similaires. Mais c'est un programme britannique "book-start", lancé en 1992 sous John Major et renforcé par Tony Blair au début des années 2000, qui a servi de modèle. Les enfants bénéficient de deux fois deux livres, à leur naissance, puis à 36 mois, juste avant l'entrée en maternelle.

    Un réseau "bookstart" a même essaimé à travers le monde avec des expériences en Allemagne, au Japon, en Thaïlande et en Amérique latine.

    En Grande-Bretagne, seul l'enfant est concerné. En France, les parents sont également visés. Il s'agit aussi d'accompagner la famille dans la redécouverte de l'écrit. Quand parents et enfants reprendront goût à la lecture à voix haute, la lutte contre l'emprise croissante des écrans pourra s'organiser.

    "Premières pages" devrait plaire aux familles, mais aussi attiser la convoitise des éditeurs de jeunesse, un des secteurs les plus dynamiques en France. La création de "l'album original" va faire l'objet d'un appel d'offres. En plein Salon du livre de Paris - jusqu'au 18 mars -, cette annonce probébé devrait permettre aux pouvoirs publics de se mettre les éditeurs dans la poche.

    Si vous souhaitez découvrir l'opération Bookstart plus en détails : http://www.bookstart.org.uk/